Texte : Baptiste Chassagne
« La nature et l’évasion ». Voici ce que Julien Pouy, responsable des boutiques univers trail/running au Vieux Campeur Paris, recherche lorsqu’il part, le pas enthousiaste, gambader en montagne. Pratiquant assidu mais hédoniste, en quête de loisir plutôt que de performance, il a fait du partage de sa passion un métier.
Certains clients arrivent avec des a priori difficiles à déconstruire.
Son rôle ? Nourrir l’envie des coureurs, débutants ou aguerris, et les conseiller au mieux dans leur pratique de cette discipline. Julien nous livre ici 5 conseils nés des erreurs qu’il a pu observer chez le traileur ou la traileuse qui s’équipe.
TROUVER CHAUSSURE À SON PIED, SANS IDÉE PRÉCONÇUE
« Certains clients arrivent avec des a priori difficiles à déconstruire. On entend souvent : ‘J’ai une amie qui adore ces chaussures, je souhaite les mêmes’ ou au contraire, ‘Je connais quelqu’un qui s’est blessé avec ce modèle, je préfère l’éviter’… Le raisonnement n’est pas bon. Il faut trouver une chaussure qui réponde à un cahier des charges précis. Comme lorsque l’on choisit une maison. Poser des critères objectifs liés à son niveau, sa morphologie, ses terrains d’entrainement et ses envies, puis restreindre ainsi la sélection à 2 ou 3 modèles adaptés parmi lesquels choisir. »
LA CHAUSSETTE, UN RÔLE CRUCIAL SOUVENT SOUS-ESTIMÉ
« Un réflexe automatique serait de mettre un budget important dans les chaussures mais de tenter, ensuite, de faire des économies sur les chaussettes. Cependant, porter des chaussettes en coton ou de mauvaise qualité dans de bonnes chaussures, c’est un non-sens total puisque ce sont elles qui se retrouvent au contact direct de votre corps… Pour moi, une bonne chaussette de trail se doit avant tout d’être confortable, avec des renforts au niveau de ces zones de friction que sont la malléole, le talon ou les doigts de pied. »
LE SAC DU JUSTE POIDS
« Très souvent, à leurs débuts, les traileurs ont tendance à se surcharger à l’heure de partir sur leurs premières courses. Certainement pour se rassurer. Mais transporter plus de poids que nécessaire, c’est mettre des bâtons dans les roues de son plaisir. Les organisations exigent une liste de matériel obligatoire avant chaque épreuve. Je recommande de s’y tenir. Par exemple, me concernant, pour ‘Les Gendarmes et les Voleurs’, un trail de 50 km que j’adore, je pars avec un sac qui autorise un volume de 8L. C’est amplement suffisant ! »
LA VESTE IMPERMÉABLE POUR QUE LE PLAISIR DEMEURE ÉTANCHE
« Les conditions sont si changeantes en montagne qu’il faut se montrer très vigilant et précautionneux dans le choix de la veste, notamment concernant son imperméabilité et à sa respirabilité. Un mauvais choix de veste plus une météo capricieuse et c’est direction l’hypothermie ! Je préconise d’ailleurs un minimum syndical de 10 000 Schmerber pour l’imperméabilité. 25 000 c’est l’idéal ! »
LUMIÈRE SUR LES FRONTALES
« Galoper de nuit est un moment magique dans la mesure où le coureur dispose de la frontale qui va bien ! L’important réside dans la puissance de cette dernière. En trail, les appuis sont courts, fréquents et incertains. Il est donc nécessaire de savoir où tu mets les pieds et pour cela, une frontale qui éclaire au moins de 450 à 600 lumens me semble indispensable. »
Au Vieux Campeur
retrouvez tout le matériel nécessaire sur
www.auvieuxcampeur.fr