Il faut toujours écouter les conseils du vieux sage. Car, en montagne comme dans la vie, on n’apprend pas au vieux singe à faire la grimace. Ou à sourire. Tout dépend du paysage qui s’offre à vous.
Créée en 1941, Au Vieux Campeur n’est pas qu’une simple chaîne de magasins, c’est une institution. Un temple habité par des passionnés experts qui vous aiguillent au mieux dans votre choix de matériel et titillent votre envie d’aller jouer dehors. Alors que Dame Nature, généreuse, nous livre de l’or blanc par rations conséquentes en ce début d’hiver, Stéphane et Marin, spécialistes des sports d’hiver pour la marque, nous confient les différences entre ski freeride et freerando et nous expliquent pourquoi il vaut mieux ne pas choisir en s’essayant aux deux !
En freerando, l’ascension en peaux de phoque compte au moins autant que la glisse une fois au sommet !
Team FREERANDO
FAIRE CONNAISSANCE
Stéphane (Team Freerando) : « J’ai commencé le ski de rando il y a 20 ans, en autodidacte, à l’époque où la légèreté était encore un concept étranger aux développeurs-produits. Depuis, j’ai allégé le matériel, élargi les skis et agrandi le champ des possibles. J’aime rayonner à travers des itinéraires en étoile autour d’un refuge ou faire des allers-retours en montée-descente pour profiter de la neige fraîche. Passionné, j’ai décidé de faire de mon amour des grands espaces un métier puisque je travaille depuis 15 ans pour le Vieux Campeur, et 3 en tant que responsable du magasin dédié au ski, à Paris. »
LA PHILOSOPHIE
Stéphane (Team Freerando) : « Le freerando, c’est une vision vraiment montée-descente du ski. Au sens où l’ascension en peaux de phoque compte au moins autant que la glisse une fois au sommet. L’idée est de prendre du plaisir sur l’ensemble de l’itinéraire. Cela s’inscrit plus dans une logique hédoniste d’exploration et de découverte. Comme une micro-aventure. Il s’agit de prendre le temps de prendre le temps, de savourer la montagne et également sa descente ! Je t’assure que tu profites de chaque virage lorsque tu as mis près de 3h pour accéder au spot recherché. »
LE MATÉRIEL
Stéphane (Team Freerando) : « En freerando, on va plutôt rechercher un matériel qui nous offre un parfait compromis pour profiter à la fois de la montée et de la descente. Ainsi, dans l’idée, il s’agit de skis assez légers pour l’ascension, mais relativement larges pour assurer de la portance en descente, aux alentours de 90 mm au patin ; de chaussures confortables ; et de fixations à inserts. »
L’EFFORT PHYSIQUE
Stéphane (Team Freerando) : « Du fait de l’effort physique lié à la montée, le freerando se situe plus sur un registre d’endurance. Il n’y a qu’à voir les profils des skieurs alpinistes de haut-niveau, fins et élancés, à l’image des traileurs ou des cyclistes. Attention, l’idée est d’en garder un peu sous le pied pour ne pas être tétanisé à la descente, et en profiter un peu ! »
LA JOURNÉE IDÉALE
Stéphane (Team Freerando) : « Dans le Beaufortain, une vallée très sauvage et préservée, à tracer toute la journée dans la neige fraîche, à la montée comme à la descente, là où personne n’est encore passé ! Dans l’idéal, deux longues montées de 1000 m de dénivelé positif, suivies de deux descentes délicieuses. Et accompagné évidemment, car c’est pour cela que j’aime la montagne : pour les moments de partage qu’elle a à nous offrir… »
Team FREERIDE
FAIRE CONNAISSANCE
Marin (Team Freeride) : « J’ai un peu moins d’ancienneté que Stéphane, mais mon amour de la montagne n’est pas moindre (sourire). Je baigne dans l’univers du ski depuis l’enfance, grâce à mes grands-parents, installés à Barcelonnette. À la base, je me suis engagé dans un cursus STAPS avec une bi-qualification vers les sports de montagne, avant de bifurquer vers le Vieux Campeur il y a 6 mois. Je concède une grosse affection pour le freeride. Ce que j’aime, c’est vadrouiller sur l’ensemble du domaine skiable à la recherche de belles lignes assez raides, en quête de descente, dans la neige totalement poudreuse, et si possible vierge. »
LA PHILOSOPHIE
Marin (Team Freeride) : « Pour moi, le freeride consiste à défricher des sentiers non-battus et dessiner des lignes non tracées, dans la neige fraîche. La finalité de cette discipline, c’est la descente. On cherche l’adrénaline et une fois qu’on l’a trouvée, on veut juste remonter le plus vite possible afin de la ressentir à nouveau. Pour cela, on n’hésite pas à utiliser les remontées mécaniques et ensuite marcher un peu, voire mettre les peaux, mais seulement pour une petite approche qui va nous permettre d’aller retrouver un couloir. Rien à voir donc avec les longues bambées de freerando ! »
LE MATÉRIEL
Marin (Team Freeride) : « En freeride, plus que la légèreté, les qualités recherchées à l’égard du matériel sont la stabilité, l’équilibre et le renvoi d’énergie. Il faut que le ski soit à la fois stable mais maniable à haute-vitesse. Il y a aussi cette dimension d’agilité pour laisser libre cours à l’état d’esprit très fun et ludique qu’induit la discipline ! En général, on se retrouve donc sur des lattes avec un patin un peu plus large qu’en freerando, autour de 100 ou 110 mm. »
L’EFFORT PHYSIQUE
Marin (Team Freeride) : « En freeride, clairement, on active la puissance et l’explosivité. Tu fais monter le palpitant assez haut mais sur des runs relativement courts. L’effort est un peu moins lisse qu’en freerando. En revanche, moi j’adore les deux, et je peux te dire qu’à la fin de la journée, tu es rincé pareil ! Avec la même dose d’adrénaline et d’endorphines ! »
LA JOURNÉE IDÉALE
Marin (Team Freeride) : « Pour ma part, une grande journée de freeride à Vars, dans la vallée de l’Ubaye, à flairer, dénicher puis tracer des lignes, de l’ouverture du domaine skiable à sa fermeture. D’abord en se baladant en forêt pour s’échauffer, puis en se permettant quelques approches à pied pour aller chercher deux-trois virages dans un couloir resté à l’abri des regards indiscrets. Idéalement avec des amis à qui je fais découvrir le spot, puisque comme, Stéphane, je ne conçois pas la montagne sans partage. »
Moi j’adore les deux, et je peux te dire qu’à la fin de la journée, tu es rincé pareil ! Avec la même dose d’adrénaline et d’endorphines !
Au Vieux Campeur
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www.auvieuxcampeur.fr