Immersion dans l’atelier rebelle
Reportage dans les coulisses de cette fabrique tricolore qui, un brin rebelle, n’hésite pas à casser les codes. Et allumer une lueur d’espoir chez les traileurs régulièrement sujets aux problèmes de digestion et aux hypoglycémies. C’est ce que l’on appelle la sueur d’espoir. Ça ne s’invente pas pour des produits salés...
LA FILIÈRE LIPIDIQUE : LE BON FILON !
Holyfat, avant de devenir un sport d’équipe, c’est d’abord l’histoire d’un homme : Alvaro Madrazo. Né à Mexico, à 2600 m d’altitude, le jeune homme, gorgé de globules rouges et d’affection pour le VTT, se voit régulièrement frappé d’hypoglycémies alors qu’il roule à flanc de montagne. Arrivé en France au début des années 2000 pour poursuivre ses études et sa carrière professionnelle dans le design produit, il décide, en 2018, à l’issue d’une traversée de l’Hexagone à bicyclette, de lancer, au confluent de ses deux passions pour le sport et la nutrition, Holyfat. Ceci en partant d’un double postulat de base : d’abord, qu’il convient d’adapter son alimentation au type d’effort généré, puisque le corps exige des besoins différents s’il va au-devant d’un effort court et intense, ou à l’inverse, plutôt long, sur des qualités d’endurance ; et ensuite, qu’il n’existe rien sur ce marché contraint par les dogmes théoriques valorisant véritablement la filière lipidique, c’est-à-dire le gras, comme source principale d’énergie. Une aubaine. Saisie avec l’audace qui caractérise la marque.
LE SAINT GRAS : UNE PUISSANTE SOURCE D’ÉNERGIE
En effet, sur les efforts longs, au-delà de 3 heures, le corps va entrer dans un autre système de fonctionnement. Explication avec le fondateur : « Au-delà de 3h de course, les réserves de glycogène vont se vider. Naturellement, le traileur va avoir tendance à reconstituer ses réserves par une consommation importante de glucides. La conséquence qui s’en suit, ce sont des pics de glycémie caractérisés par des gros coups de mou, une énergie fluctuante, et des problèmes digestifs. Holyfat souhaite renverser ce paradigme et valoriser les lipides comme source de carburant beaucoup plus stable, revigorante et efficace sur les épreuves d’endurance ou d’ultra-endurance. » En favorisant donc la lipolyse, c’est-à-dire la transformation par le corps du « Saint Gras » en puissante énergie.
COMME SI L’APPORT EN ENERGIE DEVENAIT PLUS LISSE POUR MES JAMBES ET PLUS BIENVEILLANT POUR MON ESTOMAC.
Cédric Golea, athlète élite ayant performé sur tous ce que les ultra-trails comptent de continents, notamment à l’UTMB, apparait comme le mieux placé pour évoquer les avantages de ce Saint-Gras chéri comme le Saint-Graal. « Le premier avantage, c’est le rapport poids-calories ! Un argument non négligeable lorsque l’on gambade seul en montagne pendant plusieurs heures. Dans une purée de 40 grammes, on retrouve l’équivalent calorique de 5 ou 6 gels sucrés. Le gain en praticité se veut donc énorme. »
Ensuite, les lipides comme source d’énergie « limitent grandement les hypoglycémies et les inconforts gastriques » qui ont pendant longtemps transformé ses fins de course en interminable chemin de croix. « Comme si l’apport en énergie devenait plus lisse pour mes jambes et plus bienveillant pour mon estomac. » Enfin, épicurien, des paysages mais aussi des victuailles, l’ultra-traileur que l’on retrouvera au départ du Lavaredo et de la Grande Messe, à Chamonix, fin août, concède, sourire malicieux en coin : « Je suis de nature gourmande, j’adore les oléagineux, donc j’avoue qu’ouvrir une purée composée de beurre de noix, amandes ou macadamia, c’est un véritable réconfort. Un vrai plaisir qui donne du baume au cœur. » Avec une préférence pour la purée Cacao-Sel qui mélange subtilement noix, amandes torréfiées et cacao, couplés aux cristaux de sel de Guérande. Le fameux goût de l’effort. Et du sacrifice. Dont surgit la sueur d’espoir. Rien d’étonnant, en provenance du Saint-Gras !
Les différents produits Holy Fat