Holyfat s’avance aujourd’hui comme la nouvelle sensation d’un monde de la nutrition sportive très lisse et conventionnel. Pleine de panache, parfois bohême, souvent rebelle, la marque créée par Alvaro Madrazo, en 2018, dans les Hauts de France, fait souffler un vent de fraîcheur et de révolte envers les sacro-saints glucides. Connectée aux épreuves d’ultra-endurance où elle puise ses valeurs de résilience et son goût du sacrifice, Holyfat défend et travaille les lipides – le fameux « Saint Gras » – comme source d’énergie beaucoup plus stable, gourmande et efficace. Immersion dans la préparation de son fondateur à la Race Across France, l’évènement d’ultracyclisme devenu emblématique.
Sacrifier son plaisir instantané, accepter de souffrir, pour atteindre le Graal de la satisfaction
AUX ORIGINES : L’ULTRA-ENDURANCE
L’histoire d’Holyfat est intimement liée à l’ultracyclisme. Parce que ses produits sont parfaitement adaptés à la pratique de cette discipline, mais aussi par la trajectoire de vie de son fondateur, Alvaro Madrazo, né à Mexico, à 2600 m d’altitude, et arrivé en France pour les études, au début des années 2000 : « En 2018, j’ai participé à ma première épreuve d’ultra-endurance : la French Divide. Une diagonale longue de 2300 km et 32 000 m de dénivelé positif entre la Belgique et le Pays basque. Perturbé depuis l’enfance par des inconforts gastriques et des hypoglycémies sur le vélo, j’ai beaucoup misé sur les lipides lors de cette traversée, et j’ai adoré, comme si l’apport en énergie devenait plus régulier pour mes jambes et plus bienveillant pour mon estomac. Constatant que de nombreux athlètes connaissaient les mêmes soucis que moi, j’ai décidé de créer Holyfat pour promouvoir cette alimentation sportive basée sur la lipolyse ! ». C’est-à-dire le fait de favoriser les lipides, plus adaptés dans le cadre d’un effort doux mais long, plutôt que les glucides, à valoriser lorsque l’effort s’annonce court et intense.
UNE RÉPONSE ADAPTÉE À L’ULTRACYCLISME
Holyfat se révèle donc profondément enracinée dans l’ultracyclisme. Par les valeurs « d’autonomie, d’auto-suffisance, de défi introspectif, de quête de soi » qu’impose cette aventure solitaire. Par « le challenge de parcourir des distances complètement dingues qui t’emmènent aux confins de tes limites ». Par le « goût du sacrifice » induit, « puisqu’il s’agit de s’investir au quotidien en amont puis de sacrifier son plaisir instantané pendant, d’accepter de souffrir, pour atteindre le Graal de la satisfaction, ensuite, une fois la ligne d’arrivée franchie ». Et enfin, surtout, par la réponse parfaitement adaptée à ce type d’effort long de plusieurs dizaines d’heures, voire de plusieurs jours : « L’ultracyclisme est une épreuve de gestion, où l’on évolue la grande majorité du temps autour de 60% de son effort maximal, c’est-à-dire en endurance. À ce niveau d’intensité, notre corps favorise la filière lipidique. Il puise son énergie dans les lipides, dans le gras. Notre volonté est donc de maximiser l’apport en cette source de carburant particulièrement douce et stable ! ».
Alvaro complète par deux arguments : « Nos barres et purées délivrent un ratio kilocalories-poids imbattables, ce qui est non-négligeable lorsque, en autosuffisance, on doit transporter sa nourriture. Et les goûts, salés, bruts, sans sucres ajoutés ni additifs, sont particulièrement gourmands. C’est une expérience très revigorante que de manger une purée de noix, d’amandes ou de macadamia, après plusieurs heures de selle ! »
LES CONSEILS D’UN ULTRA-CYCLISTE CHEVRONNÉ !
Pour finir, le créateur de la marque, qui s’élancera le 21 juin à l’assaut des 1100 km et 22 600 m d’ascension de la Race Across France – « pour environ 4 jours d’aventure, idéalement » – partage ses conseils pour cet ultracyclisme synonyme aux allures d’attraction-répulsion qui habite ses rêves mais aussi ses cauchemars :
• « Déjà, il faut choisir une stratégie avant la course et s’y tenir. Deux options sont envisageables : rouler beaucoup d’heures et dormir très peu, mais à une vitesse moindre ; ou rouler plus vite mais moins longtemps, en découpant son aventure de petites nuits. Pour ma part, je préfère cette dernière car je vis assez mal le manque de sommeil ! »
• « Je vais m’alimenter à la sensation, en écoutant ma faim. À base de produits Holyfat, toutes les 2 ou 3h, et en m’arrêtant chez des traiteurs pour faire le plein de fromage et de charcuterie à l’heure des repas, quand ce sera possible. »
• « Lors des ascensions des cols les plus difficiles, lorsque l’intensité va passer de 60 à environ 80% de l’effort maximal, je vais compléter mon apport en lipides par des glucides, via la Holywater que nous lancerons à la rentrée, et que j’aurais le privilège de tester en conditions réelles ! »
L’histoire d’Holyfat est intimement liée à l’ultracyclisme.