Comment adapter sa pratique sportive au réchauffement climatique et, de pair, à son environnement ? Il va bien falloir se pencher sur la question. Entre les records de chaleur cette année, et l’annonce des Jeux d'hiver 2029 en Arabie Saoudite, pays aérique… Au-delà d’une “décision dramatique”, d’un "délire", l’attribution des jeux d’hiver en plein désert remet en doute l’avenir des sports de glisse. Heureusement, certaines pratiques plus respectueuses de l’environnement se sont développées au fil des ans. Petit tour, non-exhaustif, de sports responsables.
Imaginer de nouvelles pratiques sportives
Alors que la Chine avait promis des “Jeux verts” à Pékin, on se souvient de ces images totalement lunaires de pistes de ski avec 100% de neige artificielle ou du “Big Air” sur le site d'une ancienne usine d'acier. Autant adapter le sport à son environnement, et non l’inverse : des millions d’euros seront économisés, et cela évitera de telles aberrations écologiques.
En ce sens, le ski de fond sur sable pourrait devenir, pourquoi pas, une offre sportive complémentaire aux activités proposées actuellement dans le désert. Ainsi, nul besoin d’infrastructure, nul besoin de climatisation, tout se pratique en milieu naturel.
Skier sur les dunes du Sahara
C’est sur cette idée que s'est développé le projet "XCSS climate can't wait". Inauguré par l’association Cross Country Skiing Sand, il a pour but de “pousser à l'action climatique en utilisant un vecteur puissant et moteur, le sport.”
La première édition s'est déroulée du 09 au 14 mai 2022 à Hassilabiad : une première mondiale au Maroc au travers d'un combiné inédit de trail et ski de fond dans le désert. Du ski de fond, sur le sable du Sahara… il fallait y penser.
Et si finalement, c’était le chemin “logique” de l’évolution de la pratique sportive ? Après tout, pourquoi ne pas passer de la neige (parfois artificielle) au sable, des montagnes aux dunes : l'adaptation aux effets du changement climatique, dont les pratiques sportives telles que le ski de fond, devient essentielle.
La pratique se décline aussi aux amoureux de la glisse avec le Sand Boarding. Bien moins développé, le surf sur sable se pratique par exemple en Afrique du Sud, au Pérou, à Dubaï… Qui sait, peut-être qu’un jour, la France figurera aussi sur la liste.
Des alternatives variées
Face aux hivers sans neige de plus en plus récurrents, les mordus de la glisse ont trouvé chaussure à leur pied. Patins plutôt, avec des skis sur roues. À mi-chemin entre le roller et le ski nordique, cette pratique s'est imposée, non pas sur la poudreuse, mais sur le bitume.
Avec des skis beaucoup plus courts, le sportif.ve peut chausser à nouveau sa paire hivernale et reprendre ses bâtons habituels. Écolo, comme on aime. Nul besoin de se déplacer dans un domaine skiable : une route lisse, campagne ou ville, fait l’affaire. Si cela vous étonne, sachez qu’en 2015, la Fédération Française de Ski proposait déjà une initiation sur les berges de la Seine à Paris… Les champions de biathlon s’en servent aussi comme entraînement lorsque la neige n’est pas au rendez-vous. Ne soyez donc plus étonné.es que le Ski-Roue, aussi appelé “ski de fond d’été”, dispose de son propre Championnat de France, à Arçon.
Surfer sur des cendres
Le “volcano boarding”, ça vous tente ? Expérience extrême hors pair, ce sport né au Nicaragua donne l'occasion de surfer sur les cendres de volcans. Bien sûr, on ne le souhaite pas, mais si un jour notre neige devient cendre… Les sportifs auront un semblant d’alternative.
Née en 2004, la pratique est un véritable succès sur le Cerro Negro, plus jeune volcan d’Amérique. Muni d’une combinaison contre la chaleur et d’une planche spéciale, il est possible de surfer sur la poudreuse noire. Un dernier détail, le volcan est bien évidemment encore actif.
Maintenant, plus d'excuses pour ne pas prendre soin de son terrain de jeu.