Du 11 oct. au 1 déc. 2024
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« L'important, ce n'est pas la destination, mais le voyage en lui-même », la célèbre citation de l'auteur de l'île au trésor, Robert Louis Stevensen anime de nombreux récits d’aventures sportives. Au-delà de la performance, au-delà du dépassement, au-delà des sensations, les pratiques outdoor nous invitent à l'évasion et à la rencontre. Partir en quête d’un nouveau sommet ou d’une nouvelle vague au bout du monde, c’est aller un peu plus haut et un peu plus loin pour découvrir de nouveaux horizons et se laisser surprendre par de nouvelles couleurs… Kepa Acero est de cette trempe d’aventuriers !
Le surfeur basque voyage de vague en vague, toujours à la recherche de nouvelles sensations. Mais derrière chaque vague, il y a un rivage et ses personnages…
Le voyage lui offre ce qu’il n’était pas venu chercher, ce quelque chose que l’on ne peut pas prévoir, mais qui reste là, gravé à tout jamais dans nos esprits.
Un regard croisé, un éclat de rire, une accolade inattendue, l’odeur de la terre après la pluie, le voile des embruns à la tombée du jour ou le tourbillon enivrant d’une ville, tant de sensations et d’émotions inoubliables au bout de la vague… *
Tout commence au Pays Basque
Originaire du Pays basque espagnol, Kepa Acero a grandi face à la mer dans le petit village d’Algorta, non loin de Bilbao, une région bien connue pour ses vagues déferlant sur le large.
Pour autant, Kepa ne vient pas d’une famille de surfeurs, il va découvrir cette sensation de glisse vers l’âge de 6 ans quand se construit au pied de chez lui le premier skate park du Pays basque, les premières pierres d’une grande aventure…
Crédit photo : © Jon Aspuru
« Le skate park et l’océan semblaient ne faire qu’un, il y avait une communauté de skateurs et surfeurs à la fois. Je les regardais tous les jours, j’étais comme hypnotisé. Je regardais mon grand frère surfer, c’était mon héros, je voulais faire comme lui.
Un jour, il m’a prêté sa planche, je n’avais aucune base et tout d’un coup, j’étais debout sur la vague. Le bonheur m’a envahi, j’étais comme sur un nuage sur ma vague, j’avais l’impression de voler.
Et il y avait cette force de la vague, cette force de la nature qui m’élevait, c’était magique. C’était la première vague d’une longue série… »
Depuis la plage, le jeune Kepa regarde son frère, Eneko Acero, évoluer au loin sur les vagues.
De compétition en compétition, de voyage en voyage, le surf devient son métier, sa vie au quotidien : « Je regardais mon frère devenir un surfeur professionnel et vivre de sa passion, c’était un rêve ! »
Pari réussi ! À 16 ans, Kepa devient champion d’Europe junior et décroche son premier sponsor : « cCest comme ça que tout a commencé et ça ne s’est jamais arrêté jusqu’à aujourd’hui et j’ai 43 ans ! »
Le voyage offre ce que l’on n’est pas venu chercher
À la fin des années 1990, le monde du surf est en plein essor, le circuit élite se développe aux quatre coins de la planète et le surf se professionnalise petit à petit. Loin de la carte postale sur fond sépia des Beach Boys, le surfeur devient un athlète de haut niveau et la détermination, une obligation pour s’imposer dans le haut du tableau. Kepa profite de ces années de compétition pour découvrir les vagues du globe ; d’Hawaï, d’Australie, du Japon, du Brésil… Mais dans ces contrées du bout du monde, face à ces nouveaux paysages et nouvelles couleurs, Kepa Acrero est plus intrigué par ce qui se passe au-delà des spots de la compétition et au-delà du podium…
Crédit photo : © Oxbow
« C’était un privilège de pouvoir parcourir le monde, et j’en ai profité ! Mais je n’ai jamais eu cette flamme. Pour être au plus haut niveau, tu dois avoir cet esprit de compétition et cette rage de vaincre. Je pense que c’est quelque chose que tu as en toi ou pas.
Mon frère, par exemple, avait cette flamme en lui, moi, j’aimais cette façon de vivre, mais je n’ai jamais eu le déclic. Quand j’étais sur le circuit, je n’arrivais pas à me concentrer sur la compétition, j’étais trop distrait par les rencontres et les différentes cultures et atmosphères des pays où j’allais.
C’est là où j’ai trouvé ma voie, où j’ai trouvé ma flamme… Voyager, surfer et découvrir de nouvelles cultures. »
Du surfeur compétiteur, Kepa devient un surfeur aventurier. Le surf devient un prétexte pour parcourir le monde et s’épanouir au-delà des frontières. Chaque vague qui déferle sur l’horizon est une porte ouverte pour l’aventure.
« Chaque mer et chaque océan ont leurs propres contours et chaque littoral à sa propre vague. C’est la beauté du surf. Chaque vague est une nouvelle aventure. C’est ce que je recherche. Depuis quelques années, grâce à Google Earth, on peut repérer tellement de possibles à des endroits inimaginables. Nous sommes des aventuriers des temps modernes avec internet ! »
Mais si le surf est le point de départ de ses voyages, c’est aussi et surtout une occasion pour de nouvelles rencontres… Habitué à voyager seul, Kepa s’épanouit au fil de ses voyages et au gré des rencontres sur sa route. Avant d’arriver au pic de la vague, il y a autant de kilomètres que de choses à voir… Et après la session, tant d’émotions à partager…
Un continent a particulièrement marqué Kepa : l’Afrique. Il y revient dès que possible, autant pour les vagues infinies de la façade atlantique que pour la chaleur et la richesse des cultures africaines. Son dernier voyage l’a mené aux confins du Libéria, une nouvelle aventure au-delà des frontières au sens propre et au figuré !
Crédit photo : © Oxbow
Crossing borders : l’aventure sans frontières…
En quête de la vague parfaite au large des côtes de la Sierra Leone, Kepa et ses acolytes, Aritz Aramburu et Natxo Gonzales, ont d’abord rejoint le Libéria dans l’espoir de se frayer un chemin jusqu’à cette vague…
« Ça faisait un moment que je faisais du repérage sur les côtes africaines. J’ai passé des heures sur Google Earth à repérer les vagues d’Afrique du Sud, de Namibie ou encore de l’Angola. Puis, je suis remonté vers le nord et là, j’ai découvert un spot qui semblait incroyable à la frontière entre la Sierra Leone et le Liberia.
Crédit photo : © Oxbow
J’en ai rêvé pendant des jours et des nuits, mais je ne savais pas comment faire de ce rêve, une réalité… J’ai appelé deux de mes meilleurs amis : Aritz Aramburu et Natxo Gonzales, deux surfeurs basques, comme moi, pour m’aider dans cette expédition. J’ai l’habitude de voyager seul, mais parfois, tu as besoin d’avoir plusieurs regards pour voir plus grand... C’était l’équipe parfaite pour cette aventure. »
Les repérages satellites promettaient des vagues sans fin à l’extrême sud de la Sierra Leone, mais la route pour accéder à ce spot caché derrière la jungle était loin d’être évidente. Kepa et ses acolytes ont d’abord rejoint le nord du Liberia comme premier « camp de base » pour partir à l’ascension de cette mystérieuse vague.
Depuis le Liberia, ils organisèrent le voyage vers la Sierra Leone avec des locaux. Rejoindre la vague et traverser la frontière par la mer sur une petite embarcation de fortune s’avère être la meilleure option.
Après une traversée houleuse à bord d’une embarcation de fortune pour rejoindre les rivages de la Sierra Leone, ils ne trouvèrent finalement pas ce diamant d’eau et d’écume, mais une autre richesse : celle du voyage.
La vague était le prétexte à cette expédition, le voyage était la raison… Au Liberia, ils ont découvert bien plus qu’une vague…
Crédit photo : © Oxbow
Kepa Acero : le surf en partage...
Depuis plusieurs années, Kepa travaille avec « Provide the Slide », une association qui collecte des planches de surf et du matériel pour les envoyer en Afrique de l’ouest et ainsi permettre à des jeunes africains et africaines de découvrir les joies et les sensations du surf.
Ce dernier voyage au Liberia a été l’occasion pour Kepa de rapporter de nouvelles planches et d’aller à la rencontre des surfeurs locaux et de partager sa passion du surf.
« Quand je vais quelque part, n’importe où sur la planète, pour moi, c’est aussi important de laisser quelque chose. C’est comme un échange culturel : tu vas à un endroit, c’est une expérience unique et merveilleuse, mais tu as aussi, peut-être, quelque chose, toi, à apporter, quelque chose à laisser… On a partagé des moments incroyables avec les surfeurs locaux au Liberia, et ça, ça vaut toutes les vagues du monde…
Grâce au travail de l’association et grâce aux planches envoyées, une communauté de surfeurs s’est développée au Liberia, pour être honnête, je ne m’attendais pas à voir autant de monde surfer à un tel niveau et surtout avec une telle créativité ! Ils surfent en toute liberté.
Ce sont des jazzmen qui improvisent sur les vagues, ils n’ont pas appris les bases académiques du surf, ils ont tout sauf une approche classique. Ils ont leur propre façon de surfer, leur propre style, avec comme seul objectif, le plaisir sur la vague ! »
Quand j’ai retrouvé Oxbow, j’ai eu tout de suite cette impression de faire partie d’une famille.
À peine rentré, Kepa pense déjà à repartir. Les terres africaines exercent sur lui comme une attraction, un lien dont il ne peut se défaire. « J’ai tellement appris en Afrique, j’ai appris à regarder les choses telles qu’elles sont et à vivre dans le moment. En Europe, on a tendance à toujours se projeter et à organiser nos vies pour les semaines, les mois et les années à venir, en Afrique, tu apprends à vivre ici et maintenant, demain sera un autre jour… »
Kepa devrait retourner très prochainement en Angola, en attendant, il partage aussi ses aventures et cette magie du voyage au plus grand nombre à travers ses images et vidéos. Le film Crossing Borders au Liberia sera disponible en ligne à partir du 12 avril prochain et à l’affiche du prochain Oxbow Movie Night, à partir du 15 avril, une tournée de films 100% surf pour s’évader sur la vague et se plonger dans la culture surf.
Kepa Acero et Oxbow : hier, aujourd’hui et demain…
Entre Oxbow et Kepa Acero, c’est une histoire de longue date ! Une histoire qui débute à l’aube des années 2000 quand Kepa était encore sur le circuit de compétition. À cette époque, le surfeur basque portait déjà fièrement les couleurs vives du team Oxbow entre 1999 et 2003.
Vingt années se sont écoulées depuis, et Kepa et Oxbow se sont retrouvés avec une nouvelle vision du surf… Ensemble, ils dessinent l’aventure de demain : une aventure responsable, éthique et respectueuse de l’environnement, pour de nouvelles vagues, de nouvelles rencontres et de nouvelles émotions…
Crédit photo : © Greg Rabejac
« Depuis mes débuts dans le surf, j’ai fait du chemin, ma vision a évolué, je n’ai plus les mêmes envies, ni même, les mêmes attentes. Quand j’ai retrouvé Oxbow, j’ai eu tout de suite cette impression de faire partie d’une famille. Une famille avec laquelle je partage les mêmes valeurs et une même vision des choses. Le surf trouve son essence dans les mers et océans, au cœur d’environnements naturels précieux et fragiles, j’aime la démarche et l’engagement d’Oxbow pour la préservation et le respect de l’environnement. C’est quelque chose qui m’a manqué dans le surf, et là je sens que l’on avance dans la même direction. Je suis super content et fier d’être ambassadeur de ce message avec Oxbow. »
En collaboration étroite avec Kepa, Oxbow a développé une collection taillée pour l’aventure et colorée par les récits de voyage. La collection 85, entièrement conçue en Europe, à partir de matériaux naturels ou recyclés, invite à l’évasion sur tous les terrains ! Des pieds à la tête, cette nouvelle ligne de vêtements et accessoires a été pensée pour accompagner les aventures de tous les jours. À la fois technique et lifestyle, la collection se retrouve dans la notion de « Progressive outdoor » ; une nouvelle génération axée sur l’action, le style, la fonction et le confort, pour des vêtements durables et des souvenirs impérissables !
