Un guidon et deux roues, mais une propulsion électrique qui pourrait bien révolutionner le vélo.
Le vélo électrique est une tendance qui semble bien devoir durer : les ventes ont plus que doublé en un an. Le VAE (Vélo à Assistance Electrique) s’installe, telle une évidence, dans les habitudes de déplacement.
Solution alternative crédible à la voiture ou autres véhicules motorisés. Voici trois raisons pour vous convaincre de rejoindre le peloton de ceux qui pédalent plus facilement.
1. Une bicyclette universelle, adaptée à tous, soutenue partout
Ce qui fonde le succès du VAE, c’est sa capacité à s’adapter aux besoins spécifiques de chacun. Quel que soit le profil, quel que soit l’usage. Il convient tout autant au jeune cadre urbain toujours pressé qu’au retraité hédoniste et passionné de montagnes. Il accompagnera avec sécurité et efficacité le premier dans le trajet quotidien qui le mène au bureau, tout comme il amènera le deuxième vers des panoramas que sa capacité physique ne permettait pas d’espérer. En ville, vous pourrez circuler en vous épargnant les embouteillages ainsi qu’un effort physique trop violent avant d’arriver au travail, tout en réduisant la notion de danger accolée aux homologues cylindrés que sont la moto ou le scooter. En montagne, vous pourrez aller plus haut, plus vite et plus loin que ce que vous estimiez au préalable possible, étendant ainsi votre champ de possibilités.
Aussi, au-delà de son aptitude à répondre à tout type de pratique, le VAE séduit car il est en parfaite adéquation avec nos habitudes contemporaines de transport : 80% de nos déplacements font moins de 10 kilomètres, ce qui sous-entend que 4 trajets sur 5 sont susceptibles d’être réalisés en moins de 20 minutes à dos de destrier futuriste. Ainsi, la bicyclette ne se cantonne plus à la simple pratique ludique ou sportive mais répond à une nouvelle manière de se déplacer. Et c’est pour cette raison que le VAE a réussi l’exploit de faire de l’unanimité une réalité : gouvernement, villes, marques … Tous ces acteurs roulent dans le même sens et entretiennent ce cercle vertueux favorable au développement rapide de la discipline.
Que ce soit par le versement d’une prime à l’achat, par la multiplication des pistes cyclables ou par la création de modèles propres à tous les usages et à toutes les bourses, ils contribuent à la dynamique positive confirmée par les mollets comme par les chiffres : 255.000 unités vendues en France en 2017 contre 107.300 en 2016.
2. Rouler contre la paresse et les aprioris
Ensuite, il s’agit de tordre le cou à un apriori solidement ancré dans la communauté des cyclistes : non, le VAE n’est pas un deux-roues pour fainéant ! En effet, c’est bien l’assistance qui est électrique et non pas le vélo. En d’autres termes, si vous ne pédalez pas, celui-ci ne risque pas d’avancer. Oui, l’assistance offre une véritable aisance dans le franchissement des côtes et des faux plats. Oui, elle procure un confort d’utilisation à ceux qui ont une maitrise toute relative du franchissement des col en « danseuse » et se sentent à l’étroit dans un cuissard. Le VAE ne s’adresse pas aux athlètes chevronnés qui ont toujours envisagé la bicyclette comme un raccourci vers le dépassement de soi, mais à des sportifs moins aguerris que le mot « vélo » pouvait faire transpirer avant même qu’ils ne montent dessus.
En la rendant accessible et facile, il universalise la pratique de la discipline et du sport en général. Le VAE constitue une porte d’entrée vers la pratique sportive, une sorte de découverte douce et progressive, pour les personnes sujettes à des problèmes de santé, de tabagisme ou de surpoids. On est ici beaucoup plus proche de la volonté et de la persévérance que de la fainéantise.
3. Un petit coup de pédale pour l’homme, un grand pas pour l’humanité
Enfin, le vélo électrique est « moins cher » et « plus écolo » qu’une voiture. Enfourcher un VAE, c’est faire parvenir une vraie bonne nouvelle à la planète et à son porte-monnaie. L’opportunité de faire d’une pierre deux coups : l’un individuel, l’autre collectif. Economiquement, malgré un investissement initial important lié à la technologie, l’achat est rapidement amorti. Les chiffres sont éloquents : 1000 kilomètres en voiture vous coûtent 85 euros, rien qu’en essence, quand la même distance en VAE s’élève à un euro (presque symbolique). Oubliez également les frais de parking et les dépenses liées à vos déplacements en transports en commun. Ecologiquement, c’est une véritable prise de position en faveur du développement durable. Avec un dégagement de C02 proche de 0, tout en évitant de puiser dans nos réserves (limitées) en énergie fossile, vous prémunissez l’humanité du réchauffement climatique. Ajoutez à cela que vous n’êtes l’auteur d’aucune nuisance sonore et que vous réduisez l’engorgement en milieu urbain et vous deviendrez un vrai samaritain !
Il ne faut cependant pas oublier de mentionner les quelques inconvénients impondérables liés à l’utilisation d’un VAE. Certes, le prix d’achat, les pannes éventuelles, dont il est difficile de s’immuniser et l’obligation de recharger régulièrement votre batterie. Cependant, ils ne sauraient constituer un obstacle infranchissable au fait que vous vous laissiez convaincre tellement leur poids est faible une fois confrontés à tous les avantages du vélo électrique. Ça va rouler fort cet été… et pas que sur le Tour de France !
Texte : Baptiste Chassagne