Autrefois adoptées par les explorateurs des hauteurs en quête de quartz, de fluorine et de cristaux de roche, les optiques Julbo offraient déjà une perspective nouvelle sur les sommets. Aujourd’hui, c’est sur ces mêmes parois empreintes de richesses que Mathis Dumas s’illustre comme une figure emblématique de l’alpinisme moderne, sublimant les montagnes avec un regard nouveau qui perpétue l’héritage de cette discipline légendaire. Portrait d'un homme surgissant de l'ombre.
L’APPEL DES SOMMETS
Originaire d’Ardèche, rien ne prédestinait ce jeune homme à quitter sa vallée. Pourtant, il choisit de partir pour les paysages alpins et intègre un lycée professionnel dans la vallée de la Maurienne : “J’ai suivi une formation en maintenance des remontées mécaniques. En parallèle, il existait un cursus dédié aux métiers liés au sport, comme secouriste en montagne, pisteur, etc. Dans tous les cas, je savais que je travaillerais en montagne.”
Dans le même temps, le jeune homme excelle dans la pratique de la cascade de glace à haut niveau. Entre Coupes du monde et voyages aux quatre coins du globe pour grimper, Mathis fréquente les meilleurs alpinistes de l’époque. Il commence également à se familiariser avec les collaborations entre marques et athlètes : “C’était le tout début des réseaux sociaux. Étant directement plongé dans cet univers, j’avais l’opportunité de prendre des photos là où d’autres photographes n’avaient pas accès. Tout a rapidement explosé de façon exponentielle ensuite.” Les montagnes lui apparaissent alors comme point de départ d'aventures sans fin bien au-delà des parois glacées. Il atterrit alors à Chamonix, capitale mondiale de l’alpinisme, une discipline qui ne tarde pas à devenir une véritable vocation : “Je travaillais en alternance sur le domaine de l'Aiguille du Midi. J’ai ainsi pu rencontrer et côtoyer plein d’acteurs de la montagne, des guides, des alpinistes, des passionnés. Cela m’a permis de remplir ma liste de courses pour obtenir le diplôme de guide de haute-montagne.” Mathis décroche le précieux sésame au sein de la prestigieuse vallée de Chamonix à seulement 25 ans.
J’ai vu cette opportunité d’être devant la caméra avec des messages forts à faire passer alors je l’ai saisi
À TRAVERS L’OBJECTIF
Ne venant pas d’un milieu montagnard, Mathis a rapidement adopté la photographie lors de ses ascensions. “Je prenais des photos à chaque fois que je partais en montagne, principalement pour montrer à ma famille et à mes amis ce que je vivais là-haut, et les différentes courses que je réalisais.”
À la fois guide et photographe, il combine l’aspect technique et sportif de son nouveau métier avec l’art des prises de vues : “Il faut connaître les deux univers et quand tu es expert dans les deux, tu arrives à combiner ces deux aspects. C’est vrai que ce n’est pas quelque chose d’évident mais souvent on va un cran en dessous dans ce que l’on peut faire en termes de technicité d’alpinisme. On va privilégier des courses un peu plus simples que d’ordinaire, ce qui nous permet d’avoir une marge pour se déplacer en montagne, de ne pas avoir l’esprit complètement focalisé sur ce qu’on doit faire en tant qu'alpiniste. On laisse donc un peu plus de place à la prise d’images.”
Les marques sollicitent son profil polyvalent de 'couteau suisse'. Depuis dix ans, Julbo l’accompagne dans ses aventures et projets en haute altitude : “J’ai toujours porté les produits Julbo parce que je suis vraiment amoureux de la marque. En plus, c’est une marque française qui me fait confiance dans tous mes projets depuis le début. Je me rappelle que le tout premier projet était avec Yann Borgnet et Yoan Joly qui avait fait une traversée des Alpes en 2016. Ça s’était super bien passé et on a continué à travailler ensemble sur des contenus multi-sports, surtout autour du ski et de l'alpinisme.”
L’ALPINISME 2.0
Avec comme mantra de “partager la montagne avec le plus grand nombre”, chaque sortie en montagne devient alors l’opportunité “de montrer cette beauté, cet univers car quand j’étais jeune, j’avais du mal à l’identifier, j’avais une image un peu biaisée de la montagne et de la haute altitude. J’avais vraiment cette image dure d’un lieu hyper dangereux et compliqué. Alors oui, il y a des moments où ce n’est pas évident, ce n’est pas toujours safe mais il n’y pas que ça à retenir. Les gens ont pu me découvrir davantage grâce à “Kaizen”, ce n’est pas quelque chose que je recherchais forcément mais j’ai vu cette opportunité d’être devant la caméra avec des messages forts à faire passer alors je l’ai saisi.”
Souvent j’aime bien dire que la montagne est l’école de la vie. Quand tu es au milieu d’un environnement comme la montagne, il n’y a personne pour venir te chercher, tu es seul face à toi-même
Mathis compte près de 700 k abonnés sur les réseaux sociaux, et le Chamoniard d'adoption sait tirer parti de ces plateformes comme une véritable opportunité. “C’est un média, ni plus, ni moins. Autant les utiliser à bon escient, de faire passer les bons messages. C’est aussi nouveau qu’il y ait des jeunes, des influenceurs qui deviennent des médias à part entière.”
Alors que sa carrière de guide connaît un nouvel élan, Mathis garde à l'esprit sa propre vision de la montagne : “Souvent j’aime bien dire que la montagne est l’école de la vie. Quand tu es au milieu d’un environnement comme la montagne, il n’y a personne pour venir te chercher, tu es seul face à toi-même. Ça t’apprend à te surpasser sur plein de choses, faire confiance aux autres, choisir les bons objectifs et se donner une graduation dans ces objectifs. Ce sont des choses hyper transposables à l’échelle d’une vie.”
Depuis son ascension de l'Everest en mai dernier, aux côtés d'Inoxtag, il est devenu une figure inspirante pour de nombreux jeunes issus de milieux différents : “Je fais énormément de journées avec des associations, j’emmène des jeunes en difficulté, issus de banlieues, ou même de milieu carcéral. C’est comme le projet avec Inox, ils partaient de zéro, et à l’échelle d’une journée en montagne, ils atteignent des sommets qu’ils ne pensaient jamais atteindre.”
UN ÉQUIPEMENT AU SERVICE DES ALPINISTES DE DEMAIN
Évoluer en haute-montagne est synonyme de performance et de fiabilité dans l’équipement de l’alpiniste. Sa sécurité, ainsi que celle de ses yeux, en dépend : “C’est absolument primordial d’avoir des produits dans lesquels on a entièrement confiance, avec lesquels on travaille tout au long de l’année et qu’on connaît par cœur. Au sommet de l’Everest, tu ne te dis pas ‘tiens je vais prendre ce masque là parce qu’il avait l’air bien’. Non, tu l’as approuvé avant, pendant plusieurs années, tu sais que les produits ne vont pas te lâcher. Quand on regarde l’ophtalmie en montagne, ça peut vite devenir critique, c’est même presque pire que de se blesser. Il n’y a rien qui est laissé au hasard. Pour moi, le modèle de lunettes Shield est idéal parce que je peux les utiliser autant en lifestyle qu’en conditions extrêmes.”
Le masque de ski Julbo doté de la technologie reactiv 0-4 offre une polyvalence remarquable grâce à son verre photochromique conçu pour toutes les conditions. Ce masque est capable de s'adapter à la luminosité ambiante en passant de la catégorie 0 à 4. Lorsqu'on part de nuit, l'écran est complètement clair et transparent, tandis qu'en journée, il se transforme en catégorie 4, offrant une protection optimale contre la réverbération intense d'une météo sur glacier. Mathis a eu l’opportunité de tester ce masque dans des conditions extrêmes, sur le toit du monde : “Il n’y aucune autre marque qui propose de produits équivalents à l’heure d’aujourd’hui. Pour nous en montagne, c’est super important, parce que comme à l’Everest par exemple, on part de nuit, l’ascension se fait majoritairement dans le noir, et le lendemain matin, le soleil se lève et on garde le même masque. N’en avoir qu’un unique pour toute la nuit, et la journée est un gain de poids, de confort.”
Texte de Eloïse Picard