Manon Loschi, jeune athlète originaire de la Clusaz, représente la nouvelle génération freeski

Née aux pieds des montagnes à l’aube du deuxième millénaire, Manon Loschi a été biberonnée par les histoires et les films de ski. Lors de sa naissance en 2002, un peu plus haut dans la vallée, sur les pentes de Balme à La Clusaz, un certain Candide Thovex commençait déjà à faire parler de lui et imposait un nouveau courant de pensée sur les hauteurs : le freeski.

Manon a grandi avec cette image du ski en tête : des gros tricks à faire tourner les têtes et des gerbes de poudreuse sur du gros son rap ou hip-hop. Et en grandissant, le pèlerinage annuel au High Five s’est naturellement imposé à son calendrier d’adolescente pour découvrir les nouvelles productions de ses idoles ; Sean Petit, Samy Carlsen, Alex Hall ou encore Torin Yater-Wallace. Mais si cette culture et cette approche de la montagne ont inconsciemment faire naître en elle des envies pour la suite, dans les premiers temps, la pratique du ski ne s’est pas imposée comme une grande passion ! « Quand on grandit en montagne, c’est presque la norme d’aller faire du ski. C’était un passe-temps, j’étais contente de retrouver mes amis pour aller skier, mais je n’avais pas de prétention à avoir une carrière dans le ski. Je me cherchais encore. J’ai essayé tous les sports et pratiques imaginables ; du basket au tennis, de l’équitation au hip-hop, en passant par la poterie et j’en passe ! Mais rien ne m’emballait plus que ça. Et alors que je pensais avoir testé toutes les activités extra-scolaire proposées par mon lycée, j’ai vu qu’on l’on pouvait partir une après-midi par semaine avec l’école Évolution 2 en session freeride. C’est comme ça que tout a commencé. Je me retrouvais à mon tour dans cet univers et cette culture du freeski. » 

l’équitation au hip-hop, en passant par la poterie et j’en passe ! Mais rien ne m’emballait plus que ça. Et alors que je pensais avoir testé toutes les activités extra-scolaire proposées par mon lycée, j’ai vu qu’on l’on pouvait partir une après-midi par semaine avec l’école Évolution 2 en session freeride. C’est comme ça que tout a commencé. Je me retrouvais à mon tour dans cet univers et cette culture du freeski. » 

Entrainée par Seb Michaud, Manon trouve vite ses marques et commence ses premières compétitions sur le circuit junior. Elle se prend rapidement au jeu et surtout, elle aime l’ambiance qu’il règne dans ce milieu du freeride : « c’était bon enfant, on avait plus l’impression de partir en colonie de vacances qu’en compétition ! » 

De podium en podium, le freeride et la voie du Freeride World Tour s’imposent crescendo. « Ce n’était pas un rêve, ni un objectif d’intégrer le Freeride World Tour, c’est le plaisir de skier et une évolution en continue qui m’ont menée jusque-là. »   

Après le circuit junior et deux années sur le Qualifier, Manon décroche son ticket pour le tour élite à l’hiver 2022-2023. Mais une blessure en janvier va couper court à sa saison. « C’est la vie du skieur, il faut accepter les blessures ! J’étais surtout impatiente de remonter sur les skis, plus que déçue de louper ma saison de compétitions. » Elle a retrouvé le circuit l’hiver dernier, mais a aussi découvert en parallèle les joies des tournages, en participant notamment au film de Coline Ballet-Baz « Recipe », présenté l’automne suivant au High Five. À présent, c’était elle sur le grand écran et le devant de la scène ! « C’était un moment hors du temps ! » 

À travers les projets vidéo, elle découvre aussi son propre style et ce qu’elle a envie de montrer hors du cadre imposé par la compétition. « J’aime bien jouer avec le terrain, sauter un peu ici et là. J’aime surfer sur la neige… » Et dans la digne lignée de cette génération freeski, ce qu’elle aime par-dessus tout, c’est le gros virage carte postal ! Le « face shot » qui fait voler la neige ! Des virages dont elle compte bien abuser cet hiver pour vivre encore et encore ce moment en suspension où tout s’éclaircit en ressortant du nuage de neige… 

Accompagnée par K2 depuis plus de 5 ans, son tout premier sponsor, Manon a toujours des projets plein la tête. Sur le Freeride World Tour, devant ou derrière la caméra, tout lui semble possible pour réaliser son unique objectif : se faire plaisir sans modération.