LYON BY LIGHT

Si la SaintéLyon revendique le statut de course historique et emblématique, avec cette année la tenue de la 65ème édition, le LUT By Night, qui soufflera le 3 novembre sa 5ème bougie, s’avance lui comme un évènement ludique et innovant.

Ce trail urbain nocturne vous propose en effet d’arpenter les ruelles vallonnées de la cité, afin de percevoir, sous un angle nouveau et original, tous les charmes de la capitale des Gaules. Une expérience de visite unique, baskets aux pieds, autour de laquelle construire le programme de votre prochain week-end à Lyon. Balade touristique avec le maître des lieux, Michel Sorine, le Gone qui a créé cette course, le trail en guise de plume pour rédiger une lettre d’amour à sa ville.

1/ LA MONTÉE DU GOURGUILLON
Samedi 3 novembre - 10h

« Pour vous rendre sur les hauteurs de Fourvière, où vous pourrez récupérer votre dossard, je vous recommande non pas le funiculaire mais plutôt de grimper à pied, en empruntant la montée du Gourguillon. Cette rue pavée typique, bordée de maisons médiévales du XVème siècle aux façades ornées d’animaux fantastiques, vous replonge instantanément dans le riche passé de la ville. C’est également un excellent moyen d’appréhender ce qui vous attend le soir-même puisque la course s’y aventure (pente moyenne de 13%). »

2/ LE THÉÂTRE GALLO-ROMAIN
Samedi 3 Novembre - 11h

« C’est un lieu symbolique, un site majestueux, un emplacement magique, construit sous le règne de l’Empereur Auguste, durant l’Antiquité, qui rappelle combien les racines de la ville sont profondes et combien le passé de Lyon est glorieux, à l’époque où Lugdunum faisait encore de l’ombre à Lutèce. Après avoir retiré votre dossard, je vous recommande d’escalader quelques gradins puis de vous asseoir pour un moment solennel, face à l’arche d’arrivée, et de vous délecter de la vue plongeante sur le gigantisme de la métropole. »

3/ LE JARDIN DU ROSAIRE
Samedi 3 Novembre - 12h

« Puisque la pratique du trail répond souvent à une volonté de découverte, je vous somme de revenir vers le centre-ville par un autre chemin que celui emprunté à l’aller (sourires). Aménagé au XIXème siècle pour permettre le passage des processions en l’honneur de la Vierge Marie, le Jardin du Rosaire sert de jonction paisible, fleurie et verdoyante entre la Basilique et le quartier du Vieux-Lyon. Espace de quiétude et de tranquillité, il apparait comme l’endroit idéal pour maximiser sa concentration en vue de la course. »

4/ LE MUSÉE GADAGNE
Samedi 3 Novembre - 13h

« Le but étant de ne pas laisser trop d’influx dans cette petite balade, puisqu’il vous faudra disposer de toute votre énergie en vue de l’effort du soir-même, je vous conseille le musée Gadagne. Construit au XVIème siècle par une riche famille d’origine florentine, cet hôtel particulier comprend deux entités distinctes : l’une consacrée à l’histoire de Lyon, l’autre aux arts de la marionnette. C’est un endroit à l’image de la ville, emprunte de cette logique discrète et bourgeoise du « vivons cachés pour vivre heureux » : assez insoupçonnable depuis l’extérieur, le bâtiment se dévoile et se sublime totalement une fois que vous y entrez. Vous pouvez alors faire le plein de sucres lents en vous attablant autour d’une excellente assiette de pâtes, au restaurant situé dans la cour intérieure. »

5/ LE FUNICULAIRE
Samedi 3 Novembre - 18h

« Après la sacro-sainte sieste précédant la course, je me rendrais au départ par le funiculaire soigneusement évité le matin même. Surnommé « la ficelle », il constitue, depuis sa création en 1878, un transport en commun assez atypique et représentatif de la cité lyonnaise, réputée pour les 2 collines qui se toisent et font l’aspérité de la métropole : Fourvière et la Croix-Rousse ».

LUT BY NIGHT
Samedi 3 Novembre à partir de 19h

« Le principe de ce trail urbain nocturne est de vous faire visiter Lyon et de vous offrir des points de vue magnifiques sur la ville, en serpentant dans les traboules, via trois parcours adaptés à tous les niveaux (26, 14 et 8 km). D’un point de vue sportif, ces itinéraires se veulent assez exigeants puisqu’ils ont pour objectif de vous faire découvrir, par une succession savoureuse de montées et de descentes, toutes les facettes de la colline de Fourvière. Du dénivelé à gogo donc avant de franchir l’arche d’arrivée située au sein du Théâtre antique, pour un moment émouvant appelé à devenir un souvenir immuable. »

6/ LE VIEUX-LYON
Version nocturne - Samedi 3 Novembre - 22h

« Vous y êtes nécessairement passé au préalable lors de cette première journée, mais il s’agit là de profiter de la version nocturne du coeur historique de la ville. Un coeur battant à la nuit tombée des pulsations festives des nombreux bars qui peuplent ses jolies ruelles. Il s’agirait presque d’un sacrilège que de ne pas prendre du recul sur sa performance autour d’un verre, voire deux. L’ambiance et l’euphorie post-course donneront au houblon une saveur particulière, au goût d’accomplissement et de satisfaction. »

7/ LE VIEUX-LYON
Version diurne - Dimanche 4 Novembre - 10h

« Au lendemain de la course, malgré les jambes fourbues, je vous recommande vivement de revenir sur la terre de vos exploits, dans ce quartier que vous aurez arpenté en baskets et à un rythme soutenu la veille. Une petite balade aux airs de récupération active dans ce condensé d’histoire médiévale, durant laquelle il vous faudra nécessairement passer par la Cathédrale Saint-Jean, l’artère principale du même nom, la Rue du Boeuf et la Rue Juiverie. À savoir que le Vieux-Lyon doit son salut à l’écrivain André Malraux qui, dans les années 1960, l’a sauvé des ambitions et plans d’urbanisme du maire de l’époque, surnommé « Zizi Pradel » du fait de son affection pour les bordels (oui, il n’y a pas de bonne visite sans anecdote) ! »

8/ LE BOUCHON LYONNAIS
Dimanche 4 Novembre / 13h

« Lyon est souvent qualifiée de capitale gastronomique. Je vous assure que ce statut n’est pas galvaudé. D’un point de vue culinaire, la ville est à la hauteur de sa réputation et les bouchons, restaurants typiques, sont là pour le prouver. Y déjeuner est la promesse de déguster une cuisine simple, riche et savoureuse dans une ambiance très conviviale. Je les déconseille donc en amont de la course, mais ils apparaissent comme le lieu idéal pour régénérer les batteries en lipides et autres glucides en aval de celle-ci. Au rayon des spécialités, vous ne pourrez clôturer votre repas sans avoir goûté au tablier de sapeur, aux quenelles ou à la cervelle de canut, le tout arrosé d’une bouteille de Côtes-du-rhône. J’ai conscience que cela représente un programme très dense, ainsi, si le temps vous manque, je vous invite à revenir au printemps pour le LUT de jour : l’occasion de découvrir l’autre colline de la ville, celle de la Croix-Rousse. »

Texte : Baptiste Chassagne
Photos : Gilles Reboisson