Le Lama est un sacré animal, montagnard et imprévisible.
Le totem idéal pour ce laboratoire d’idées qui veut écrire d’autres histoires du futur des stations de ski ! Le LaMA Project vient enrichir cette dynamique collective du monde montagnard pour se réinventer.
Et il y a urgence ?
Le modèle économique des stations de ski françaises, inventé dans les années 60 est en bout de piste. Les stations de ski sont des infrastructures rentabilisées sur une période de plus en plus courte.
Arrivera un jour où la durée de la saison d’hiver ne suffira plus. Qu’est-ce qu’on fera ensuite ? On laissera s’installer des friches touristiques comme il y a des friches industrielles ?
En tant qu’amoureux de la montagne, le LaMA Project est une façon d’agir en « contribuant à la transition vers de nouveaux modèles économiques des stations de ski ». Pour cela, il faut imaginer d’autres avenirs possibles et travailler avec des experts pour faire naître de nouvelles idées réalistes… et pourquoi pas iconoclastes !
La solution sera collective et le LaMA Project travaille avec un large panel d’acteurs, autant économiques qu’institutionnels pour construire des modes d’emploi d’idées réalistes et applicables. L’avenir se construit par nos choix d’aujourd’hui, et nous devons imaginer une montagne résiliente face aux crises environnementale et économiques où il fait bon vivre, bon travailler, bon étudier… et, logiquement, où il fera bon venir en vacances.
LE PLUS DIFFICILE NE SERA PAS DE CONSTRUIRE UNE STATION MAIS D'EN ARRETER LA CONSTRUCTION
- Joseph Fontanet-
1979 ; maire de ST Martin de Belleville
« Les stations de ski sont les rouages indispensables de l’économie des territoires montagnards. Réfléchir à l’avenir des stations de montagne c’est avant tout s’intéresser à la vie dans les territoires de montagne.
Nous voulons tous continuer à vivre, à travailler et à nous épanouir là-haut », explique Benjamin Blanc, co-créateur du projet et directeur du service des pistes de la vallée des Belleville (Les Menuires et Val Thorens). Une dynamique s’est mise en place depuis le lancement du Lama Project en septembre 2020, ils sont nombreux à ressentir le besoin d’imaginer les stations de ski (ou de montagne ?) de demain.
Restaurateurs, directeurs de remontées mécaniques, universitaires, entrepreneurs, journalistes, skieurs professionnels, élus municipaux, équipementiers du sport… ils sont tous représentés dans le LaMA Project et contribuent à la dynamique collective.
« L’importance donnée à l’intelligence collective est essentielle », explique Guillaume Desmurs, co-créateur du LaMA Project, “chaque année, nous abordons un nouveau thème correspondant à l’un des grands enjeux de demain pour lequel un groupe d’experts est réuni.
Les idées et leur mode d’emploi d’application sont en open-source, c’est-à-dire diffusés le plus largement possible aux décideurs économiques, hommes politiques, mais aussi habitants des vallées de montagne et vacanciers. « Les conditions chaotiques de l’hiver dernier (météo, fréquentation, virus) qui ont suivi des vacances de Noël record et ce nouvel hiver qui s’annonce incertain met en lumière les faiblesses structurelles du modèle économique des stations de ski : problématiques énergétiques (transport, entretien domaine skiable), problématiques sociales (vie locale, usages nouveaux, tendances sociétales et modes de vie) et problématiques environnementales (migration climatique, pollution, diminution de l’enneigement) », poursuit-il… ce qui souligne encore plus l’urgence de la situation.