L’Étape du Tour fêtera sa 29ème édition le 21 juillet 2019. La ligne de départ se trouve à Albertville, tandis que la fin du parcours est située à 2 365 mètres d’altitude dans le village de Val Thorens. Soyez prêts, il s’agit de l’arrivée la plus élevée de l’histoire de l’Étape du Tour !
Dans moins de deux semaines, les cyclistes parcourront 135 km avec un dénivelé positif de 4 563 mètres au total. Le Cormet de Roselend, la côte de Longefoy, ainsi que la montée finale de Val Thorens viennent pimenter cette épreuve. Le grand vainqueur de l’Étape de 2018, Victor Lafay, nous dévoile ses secrets de réussite. Retour sur son exploit.
Qu’est-ce que ça fait de gagner l’Étape du Tour ?
Beaucoup de plaisir et d’émotion, car c’était très dur. Il y avait un niveau élevé, je pense ici aux colombiens et à tout le top 10. Je n’étais absolument pas confiant. Je partais dans l’optique de faire un bon résultat seulement. Puis, j’ai pu partir tout seul dans le col de la Colombière. J’étais à mon maximum, autant physiquement que mentalement. La victoire n’étant pas facile, elle était d’autant plus belle. Il y avait beaucoup de monde pour nous encourager et une organisation au top, cela donne des ailes.
Tu es passé pro peu de temps après l’Étape du Tour de l’an dernier, comment s’est passée cette transition ?
Je suis passé pro une semaine après l’Étape du Tour 2018. La transition s’est plutôt bien passée. Sur les premières courses, j’ai pu prêter main forte à mes coéquipiers. Dès le Tour du Limousin, j’ai pu aider mon leader, Nicolas Edet, à remporter la course. C’était vraiment plaisant, c’était seulement ma deuxième course avec les professionnels. La fin de saison a été plus compliquée, je suis tombé malade avant le championnat du monde. Mais pour ce qui est du passage en pro, je suis arrivé bien préparé.
Qu’est-ce que tu donnerais comme conseil à tous les participants de l’Étape du Tour 2019 ?
À tous ceux qui vont faire l'Étape du Tour de cette année, le parcours va encore être difficile ! Je pense même encore plus que l’année dernière. Il faudra faire très attention à bien boire et bien manger, tout le long de l’épreuve. Il ne faut pas hésiter à s’arrêter aux ravitaillements, à faire les descentes “à la cool” pour bien récupérer. Bien sûr, il faut éviter de partir trop vite, l’Étape est longue ! La dernière montée est vraiment difficile. Il faut apprendre à gérer son effort et ne pas s’enflammer si on veut finir le parcours. Le but étant bien sûr d’avoir le maximum de participants à l’arrivée.
Tu as des petits secrets de préparation mentale pour l’Étape du Tour ?
Le plus gros objectif qu’on peut se fixer sur l’Étape du Tour, c’est de la finir. Visualiser l’arrivée les jours qui précèdent le départ, ça permet d’être gonflé à bloc le jour J. Si on est bien préparé, on a en tête cette ligne d’arrivée depuis longtemps, et c’est un bon remède contre l’abandon. Dans tous les cas, il faut donner le maximum. Si on a un coup de moins bien, on peut s’accorder une pause pour mieux repartir ! Il s’agit de prendre le temps d’aller au bout, et chercher ses limites pour n’avoir aucun regret.
Ton plus beau souvenir sur l’Étape du Tour ?
J’aime beaucoup le plateau des Glières, je trouve ça bien, pour le symbole, d’y être passé pendant l’Étape. Mais mon plus beau souvenir reste le moment du passage du col de la Colombière. Un réel soulagement. C’était dur mentalement dans le col, il faisait très chaud. Mais j’ai eu une belle surprise en haut, j’ai été accueilli par une multitude d’encouragements de spectateurs. Ce moment m’a vraiment donné des frissons.
Mot de la fin
Je veux souhaiter bon courage à tous ceux qui font l’Étape du Tour cette année. Vous allez être fiers de vous. Dépassez-vous, donnez tout, c’est ce qui fait la beauté du sport et ce pourquoi on s’inscrit à ce genre d'événement.
Propos recueillis par : Zoé Glassey