#19
Du 15 juin au 15 sept. 2022
LE PARADOXE DE LA BICYCLETTE
« Le vélo, c’est le moyen et peut-être l’art d’extraire le plaisir d’une contrainte. »
Ainsi va ce que l’on pourrait appeler le paradoxe de la bicyclette. Un objet qui, de ses deux roues, mène celui ou celle qui le chevauche à ses deux antipodes : de la souffrance au plein épanouissement, d’un désespoir soudain à une joie extatique, d’une faiblesse passagère à une force profonde, d’une douleur intense à un bonheur qui l’est tout autant. En effet, peu importe la largeur des boyaux, le cramponnage des pneus, le revêtement de la route – de terre ou de macadam – ou l’amplitude des suspensions ; peu importe l’itinéraire ; le vélo guide ses passionnés sur le même chemin : du dépassement de soi vers la concrétisation de soi.
Plus qu’un objet, le vélo est devenu un symbole. Un art de vivre dont le peloton des adeptes ne cesse de grandir. Un peloton qui roule dans l’aspiration d’une conviction : chaque tour de roue rend ce monde meilleur. Et amène vers une meilleure version de soi-même. La bicyclette est une école (buissonnière) de la vie où l’on apprend les bonnes valeurs, à mesure que l’on passe des heures à jouer dehors. Le goût de l’effort, le partage, la capacité à profiter pleinement de l’instant. Bref, cet été, roulez ! Autant que possible. Ou courrez. Ou marchez. Ou nagez. Car le raisonnement peut s’appliquer, peu importe la discipline. Ce qui compte, ce n’est pas le sommet ou le col hors-catégorie mais le chemin qui y mène.
Par Baptiste Chassagne
NNE
MENT
Abonne-toi dès maintenant et reçois 4 éditons par an ! Au fil des saisons, MKSport t'accompagne dans tes aventures outdoor. Carnets de voyage, portfolios, interviews - innovations matériel et meilleurs spots à découvrir, une GRANDE dose d'inspiration pour toi, amoureux des grands espaces.
S'abonner