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L’HIVER D’APRÈS

L’hiver d’après. Car plus rien ne sera plus jamais comme avant. Pas forcément moins bien, mais assurément différent.
L’hiver d’après. Car après la pluie vient le beau temps. Or après les turbulences de l’année passée – et ce même si certaines disciplines comme le ski nordique ou de randonnée ont profité de l’hibernation de leur cousin alpin pour rayonner – nous rêvons tous d’un hiver ensoleillé. Au zénith. Sans nuage à l’horizon. Un hiver de sourires, de raclettes et de sport. Où dans la même journée nous puissions prêter l’oreille au bruit si caractéristique de ces perches de téléski qui s’entrechoquent, faire de belles rencontres installés sur ce télésiège entre la bleue et la rouge (ou entre la blonde et la rousse) et remonter les champs de poudre, au soleil couchant, peaux sous les lattes, afin de s’ouvrir le champ des possibles.
L’hiver d’après. Pour redécouvrir les plaisirs simples. Car rien n’a autant de saveur qu’un bonheur dont on nous aurait été privé longtemps. Pour se rappeler que ce que nous avions intégré comme une banalité – kiffer la montagne – est en réalité un luxe. Un privilège dont nous profiterons désormais avec plus de conscience et de responsabilité pour que les générations futures connaissent elles aussi la joie d’une journée sur des skis.
L’hiver d’après. Avec beaucoup de doutes. Peu de certitude. Mais tellement d’envie, d’énergie et d’enthousiasme. Il parait que c’est le plus important. Qu’il suffit d'avoir 5 % de réponses à ses questions pour se mettre en marche, car les 95 % restants viennent le long du chemin.

Par Carole Cailloux.